4 initiatives pour une clinique vétérinaire éco-responsable

Les préoccupations face aux problématiques climatiques concernent l’ensemble des générations de vétérinaires. Nous sommes nombreux à souhaiter un impact plus positif et durable sur nos pratiques dans la sphère privée mais aussi professionnelle. Au cœur de la santé animale et humaine, les établissements vétérinaires s’emparent de plus en plus de l’enjeu écologique et des problématiques qui y sont liées.

La pratique de la médecine vétérinaire au cœur de la problématique environnementale

Le vétérinaire est garant du lien entre la santé animale et la santé humaine. Comme de nombreuses professions, la pratique de la médecine vétérinaire a un impact sur l’environnement et il convient d’en avoir conscience pour le minimiser.

Suite à la crise du COVID-19, l’OMS a soulevé la problématique de gestion des déchets en médecine humaine : un établissement génère plus de 40 types de déchets et utilise au quotidien des produits, médicaments ou procédés d’entretien, qui ont un effet toxique ou polluant sur l’environnement. Cette problématique du médical humain se transpose sur nos pratiques en établissements vétérinaires.

Quelques conduites professionnelles quotidiennes peuvent être soulignées :

  • Les déchets émis (cartons et emballages d’alimentation et de produits, matériel consommables de chirurgie et de consultations..) ;
  • L’utilisation de papier absorbant jetable pour nettoyer les surfaces et le matériel ;
  • Les produits ménagers industriels du commerce, à base de produits chimiques ;
  • La fréquence d’utilisation de certaines substances médicamenteuses pouvant avoir une influence sur l’environnement

Il est possible, à titre personnel ou avec son établissement vétérinaire, d’adhérer à l’association Eco Veto créée en 2015, qui a pris à bras le corps le sujet environnemental et l’impact de la médecine vétérinaire. L’adhésion individuelle annuelle est au prix minimum de 15€. Elle permet d’avoir accès aux nombreuses ressources produites par l’association comme des fiches pratiques qui proposent des alternatives écologiques, le replay des formations en ligne et la mise en relation au réseau de professionnels inscrits dans cette démarche.

Faites vos premiers pas écolo-responsables

Vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique : plusieurs initiatives assez simples peuvent être mises en place petit à petit au sein de votre structure et de manière durable.

Il est indispensable d’intégrer vos salariés, vétérinaires comme ASV, dans ce processus. Certains seront fiers de participer à ce projet de transition vers l’écologie.

  • Le tri des déchets : des poubelles de tri sélectif (poubelle ménagère, poubelle de recyclage, compost pour la litière végétale). Pour le plastique, certaines sociétés comme l’entreprise HP Santé propose l’Eco-Be : une boîte facilitant le recyclage. Ces “éco-boxes” récoltent les consommables de chirurgie non tissés et les contenants plastiques des produits. L’entreprise procède ensuite à la collecte pour le recyclage ;
  • Les alèses jetables au chenil peuvent être remplacées par des serviettes de toilettes qui sont ensuite lavées à 60° à la machine à laver. Des serviettes microfibres peuvent être utilisées pour nettoyer les surfaces à l’aide de produits d’entretien fait maison ;
  • Les produits ménagers maisons : Il est possible de trouver en ligne des recettes toutes simples à réaliser à base de savon de Marseille ou de savon noir, d’acide citrique, de bicarbonate de soude et d’huiles essentielles ;
  • A l’accueil et lors d’une édition de facture ou d’ordonnance, vous pouvez proposer un envoi par mail. Les logiciels comme Dr Veto ou Bourgelat proposent un envoi facilité via le logiciel, lorsque l’adresse du client est renseignée dans son dossier.

Chaque action est importante pour s’inscrire dès à présent dans une démarche écologique. Mises bout à bout, elles ont le pouvoir de réinventer notre pratique et d’améliorer notre impact.

C’est une occasion d’intégrer vos collaborateurs concernés dans la mise en place et la mise en pratique. Il est important de prendre en compte dans le processus de recrutement des jeunes générations que ces derniers sont éco-anxieux en majorité et qu’ils seront d’autant plus sensibles à cette démarche lors d’une recherche de poste.

Amandine Raillot


Sources :

HP Santé : https://hpsante.fr/retraiter-les-dechets-medicaux/

EcoVeto : https://www.ecoveto.org/

GP-FR-NON-230200087

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