Quel établissement vétérinaire demain ?

Lieu d’interactions physiques et numériques, la structure vétérinaire de demain va muter sous l’effet des évolutions digitales et sociétales.

En 2025, les filières de productions animales utilisent des dispositifs numériques qui collectent de nombreuses données permettant de réconcilier productivité, traçabilité et bien-être animal.

75 % des propriétaires d’animaux de compagnie sont des digital natives et les plus impliqués équipent systématiquement leurs animaux avec de nombreux objets connectés depuis 2017. On assiste ainsi à l’émergence d’une « tamagotchisation » de l’animal (Cf. À savoir) à laquelle les structures vétérinaires commencent à s’adapter.

Le logiciel métier est le cœur de l’établissement

La compilation des données de santé et des informations sur les habitudes des clients fait de l’établissement vétérinaire un véritable hub numérique qui reçoit, analyse et transmet les données en permanence.

Les vétérinaires et les ASV ont à leur disposition des logiciels métiers omniprésents : écrans pour les clients en zone d’accueil ou en salle d’hospitalisation (chaque cage à sa tablette et son tapis connecté qui surveillent le réveil des animaux anesthésiés). Grâce aux Vet Google Glass, l’équipe reconnait immédiatement les clients à l’accueil et accède instantanément au fichier de l’animal.

Des enceintes connectées permettent de lancer verbalement une analyse sanguine ou même fixer un prochain rendez-vous. Bien entendu, des intelligences artificielles assistent et conseillent l’équipe vétérinaire en permanence dans les démarches médicales mais également tout au long de la relation client.

Un lieu pour expérimenter, conseiller et recommander

En 2025, le commerce en ligne représente 50 % des ventes des produits vétérinaires. Les établissements vétérinaires conservent leur attrait en devenant des espaces de découvertes animés par les ASV. Elles sont libérées des tâches chronophages qui sont gérées par des assistants numériques (60 % des RDV sont pris en ligne).

Leur objectif principal est de faciliter et humaniser le parcours client grâce à de nouvelles fonctions hier inexistantes : ASV certifiée en télémédecine, démonstratrice d’objets connectés ou guide pour accompagner les clients (propriétaires ou éleveurs) dans des espaces pédagogiques de réalité virtuelle.

Quelques cliniques vétérinaires avant-gardistes ont même installé la technologie brevetée par Amazon Go dans les années 2015. Les clients identifiés automatiquement par reconnaissance faciale achètent ainsi les produits nécessaires sans avoir à faire la queue ou régler puisque les capteurs enregistrent leurs achats.

Ils sont facturés par prélèvement automatique mensuel (comme la moitié des clients) et les produits sont même intégrés, si nécessaire, dans les plans de prévention actuellement adoptés par plus de 35 % des propriétaires d’animaux suite, entre autres, au développement des chaînes d’établissements vétérinaires en Europe et en France.

L’établissement vétérinaire de 2025 est désormais un lieu où l’on vient tout autant par envie que par besoin, avec ou sans son animal, pour vivre une expérience autour de la santé animale.

À savoir

En 1996, Bandaï produit un jeu appelé Tamagotchi qui est une simulation, contenue dans une console miniature, permettant d’élever et éduquer un animal virtuel. En 2025, le smartphone et ses notifications remplacent la console miniature et l’animal connecté est bien réel.

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