Comment réagir quand un bon élément de votre équipe s’en va ?

Andy Roark – Today’s Veterinary Business – Février 2022

Le grand abandon. La grande démission. Peu importe comment vous l’appelez, vous ne pouvez pas nier que l’exode des travailleurs de l’ère COVID dans toutes les industries et tous les horizons est réel y compris dans le monde vétérinaire.

Permettez-moi de dire une chose douloureuse d’emblée : ça va arriver. Oui, les employés que vous avez encadrés et dans lesquels vous avez investi partiront un jour.

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L’illusion de la permanence du salarié

Ce sentiment peut nous faire penser qu’avoir une équipe soudée implique que personne ne parte. Il est alors facile d’avoir la pensée binaire suivante : si quelqu’un part, alors cela signifie que quelque chose cloche dans la façon de gérer votre équipe.

Pourtant, il est tout à fait possible d’avoir une équipe heureuse et, dans le même temps, que des membres de cette équipe souhaitent la quitter.

L’illusion du contrôle de son équipe vétérinaire

Nous tentons de contrôler nos vies en recherchant un sentiment de sécurité et de stabilité pendant un certain temps jusqu’à ce que le caractère aléatoire de la vie nous montre que celle-ci est faite de cycles.

Et finalement, la vie et les choix de vie des employés de notre équipe ne nous appartiennent pas. Les gens évoluent, leurs objectifs et leurs désirs peuvent changer et ce parfois sans grand rapport avec leur relation au travail.

Si les membres de l’équipe partent, à quoi bon ?

Dans certains établissements vétérinaires, un grand soin est porté au développement d’une culture d’entreprise. Il faut cependant reconnaître que c’est un processus là aussi fait de cycles d’erreurs et de réparations.

La conviction que nous serons à l’abri du chaos et des surprises une fois que nous aurons tout perfectionné dans notre pratique et rendu tous nos collaborateurs heureux est très réconfortante mais elle est finalement fausse.

Le ressentiment est facile et erroné

Il est humain, lors du départ d’un ou plusieurs membres dans une équipe vétérinaire, d’avoir des sentiments négatifs et même quand on apprend qu’ils ou elles partent pour des projets plus épanouissants et que leur départ est sans rapport avec la satisfaction au travail.

Mettre de côté ces sentiments n’est pas facile mais pour être un leader c’est nécessaire.

Accepter le départ de vos salariés et avancer

Accepter que les équipes vétérinaires puissent se séparer est la première étape pour vivre en paix avec la réalité. Notre travail en tant que leaders est de faire grandir les gens, sachant très bien qu’ils finiront par partir. S’ils doivent partir de toute façon, autant faire ce que nous pouvons pour participer à les rendre plus compétents et plus matures pendant qu’ils sont avec nous.

À ceux qui ont perdu des membres d’une grande équipe et qui luttent pour reconstruire la magie que vous aviez autrefois, accrochez-vous. Sachez que vous n’échouez pas et que votre clinique n’est pas anormale ou incurablement défectueuse. Vous voyagez simplement le long du cycle de vie d’une entreprise.

Lorsqu’un membre du personnel prend sa retraite, commence une nouvelle carrière dans une autre ville, retourne à l’école ou même rejoint le cabinet de l’autre côté de la ville – et lorsque vos tentatives pour bloquer la porte n’empêchent pas la sortie – respirez profondément. Apportez un gâteau d’adieu si vous le souhaitez, demandez à tout le monde de signer une grande carte et d’écrire une lettre de recommandation élogieuse. Ensuite, concentrez-vous sur les membres de l’équipe qui sont toujours avec vous et mettez-vous au travail pour construire ensemble le prochain chapitre de votre histoire.

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