Comment gérer les jeunes recrues qui dépassent parfois les limites

Dans cette rubrique de DVM 360, Emily Shiver, manager certifiée d’établissements vétérinaires, répond aux questions des lecteurs.

Question :

Je suis un employeur et j’ai moi aussi été jeune et intrépide quand j’ai décroché mon premier job de vétérinaire. Je fais de mon mieux pour gérer ces jeunes recrues pleines d’énergie. Mais, même avec la meilleure volonté et un management adapté, ces jeunes praticiens testent parfois mes limites. Comment procéder dans ce genre de situation ?

Éléments de réponse

Lors du processus d’embauche, il est important de transmettre au nouveau membre de votre équipe vétérinaire une description à jour du poste qu’il ou elle va occuper. Il est également fondamental, dans les premières semaines de faire des exercices d’entraînements avec cette nouvelle recrue.

Dans cette phase de démarrage et même par la suite, il est important de le signaler immédiatement à la personne concernée.

Définir un cadre est important

Il est par exemple possible de dire : « Je suis ravi de vous avoir comme vétérinaire dans notre équipe et je suis sûr que vous avez toutes les connaissances nécessaires. Voyons tout ce que vous avez déjà appris et nous pourrons ainsi noter tout ce qu’il faudra voir en détails pour que vous puissiez faire partie de notre équipe petit à petit ».

En cas de problème, il faut savoir être ferme et juste. D’abord discuter en reprenant le profil de poste et les protocoles existant pour faire savoir qu’il y a eu un écart. Puis, si le problème persiste, avertir que l’on souhaite un changement et qu’on ne souhaite pas avoir à revoir ce problème sinon le ton de la discussion sera plus désagréable. En cas de persistance du problème malgré un ou deux avertissements, il faudra envisager de se séparer de cette nouvelle recrue quel que soit son enthousiasme.

Le parrainage ou le mentorat peut être également d’une grande aide

Il s’agit d’associer un vétérinaire expérimenté de l’équipe et la jeune recrue pendant minimum 30 jours (l’idéal étant 3 mois). Pendant cette période, le/la nouvel(le) arrivant(e) sait qu’il y aura un interlocuteur spécifique et expérimenté pour échanger sur ses éventuelles difficultés d’adaptation.

Impliquer ses nouveaux arrivants est également important

Leur volonté de parfois repousser les limites peut être difficile à gérer et nécessite de la compréhension mais aussi de la fermeté. Le fait d’accepter leurs débordements en fixant des limites est un bon moyen d’en faire les bons éléments de demain.

Emily Shiver – DVM 360 Magazine – Février 2020

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